Shamkara: Comment Discriminer le Spectateur du Spectacle
Le Drg Drshia Viveka (Comment Discriminer le Spectateur du Spectacle) de Shamkara
I Tout d’abord, la forme 1) est perçue, et c’est l’œil 2) qui perçoit 3). —A son tour, l’œil est perçu ; le mental 4) est maintenant le sujet percevant.
Le mental et ses modifications 5) passent enfin dans la catégorie des objets perçus ; c’est le Spectateur (sâksin) qui, en dernier ressort, perçoit réellement 6), — et ce Spectateur 7)), nul ne saurait le percevoir.
COMMENTAIRES
C'est par la connaissance directe et immédiate de l'âtman (ou du Soi) que l'on accède à l'état de délivrance.
Si l'on comprend la pleine signification du mantra sacré « tat tvam asi » (Cela, tu l'es, toi aussi), le but suprême de l'existence est atteint, mais pour interpréter correctement ce mantra, il est nécessaire de saisir au préalable la valeur exacte des différents mots qui le composent; les cinq premiers çlokas de ce traité expliquent le sens de « tu ».
N. d. T. : Pour le vedânta, les choses du spectacle sont, tout d'abord, classées en deux catégories : celles qui sont inanimées — celles qui sont animées ; c'est la première distinction qui frappe l’œil. Il ne conviendrait pas d'employer ici le qualificatif « inconscient » au lieu d'inanimé, car on ne trouve, dans le monde des apparences, rien qui soit absolument conscient, rien qui soit absolument inconscient.
Il n'existe, en fait, dans le spectacle que des degrés de conscience, car le mental, pour prendre connaissance (drçya) n'est, en définitive, qu'une modification du mental, et, partant, de la conscience da spectateur (drk).
