Tag: poesia

  • Allemann: La poésie comme document pré-ontologique

    Être et Temps renvoie, en liaison avec l’explication du Souci comme structure fondamentale du Dasein, à la Fable d’Hygin, Cura cum fluvium transir et…, en tant que document littéraire pour l’analyse correspondante. Heidegger lui consacre un paragraphe entier qu’il intitule Uêpreuve de l’interprétation existentiale du Dasein comme Souci, à l’aide de l’ex-plication spontanée pré-ontologique du…

  • Daumal (RDCC): À UNE ANCIENNE (AH’ LÀ LÀ) COMPAGNE

    Si les ombres ne sont pas plus dures que la chair ; Si tu pouvais les toucher sur les murs comme les huîtres de la pointe du couteau : elles poussent un grand cri leur clameur fait frémir la mer la mer et la peau de ton dos que j’accrocherai au mât de ma barque…

  • Machado: CANTARES

    Proverbios y cantares (Campos de Castilla) Tudo passa e tudo fica porém o nosso é passar, passar fazendo caminhos caminhos sobre o mar Nunca persegui a glória nem deixar na memória dos homens minha canção eu amo os mundos sutis leves e gentis, como bolhas de sabão Gosto de vê-los pintar-se de sol e graná…

  • Sonnet I

    Par la parole, par l’écrit ou par le seul regard Nous sommes éternellement voilés. Ce que nous sommes Ne saurait dans le verbe ou dans le livre être coulé. De nous notre âme est éloignée infiniment. En vain à nos pensées voulons-nous impartir Le don d’être notre âme claire et manifeste, Impénétrables à tous n’en…

  • ROUDAKI – POÉSIE LYRIQUE

    Né aux environs de Samarcande, il est chronologiquement le premier grand poète lyrique de langue persane (ses devanciers s’échelonnent sur un demi-siècle). Devenu poète officiel de l’émir samanide Naçr, il vécut à sa cour de Bokhara ; aveugle et disgracié, il revint à son village natal (près de Roudak) et mourut en 940. D’après les…

  • Fernando Pessoa – Sonnets (I, XIV, XXII)

    Sonnet I Par la parole, par l’écrit ou par le seul regard Nous sommes éternellement voilés. Ce que nous sommes Ne saurait dans le verbe ou dans le livre être coulé. De nous notre âme est éloignée infiniment. En vain à nos pensées voulons-nous impartir Le don d’être notre âme claire et manifeste, Impénétrables à…

  • Antonio Tabucchi – En l’absence de preuves

    Il y a, tout de suite, quelque chose d’excessif dans la biographie de ce Portugais qui au fil des ans risque de devenir l’un des poètes les plus importants du XXe siècle : quelque chose de trop exagéré pour ne pas rendre suspect, voire alarmer ceux qui se mettent sur sa piste. C’est un excès…

  • Roudaki : Fragments de son oeuvre

    Vanité de ce bas monde. Ils ont péri, tous les puissants de ce bas monde ; tous, ils ont enfoncé leur tête dans la mort. Tous, ils s’en sont allés sous terre, ces puissants qui avaient élevé tous ces grands édifices ; et de ces milliers de biens et de jouissances, ils n’ont rien emporté…

  • Daumal (RDCC) – O Contra-Céu

    R. Daumal, Le contre-ciel (1936; ed. completa póstuma 1955; prêmio Jacques Doucet 1935), “Clavículas de um grande jogo poético” (1930), 1-6, Gallimard, col. Poésie, 1970, p. 25-29. É preciso que alguém venha e diga: essas coisas são assim. Contanto que isso seja mostrado, que importa quem o diga: eu fiz a luz. Pois a luz…

  • SONNET XIV

    Nous qui, nés au couchant pour mourir avant l’aube, Du monde connaissons l’obscurité totale, Comment appréhender sa vérité, nés aux ténèbres, Impénétrable fruit du non-rayonnement ? Les seuls astres étant nos maîtres de lumière, nous saisissons A perte de pensée leur ténu poudroiement, Et, bien que leur regard perce des nuits le masque, Il n’annonce…

  • SONNET XXII

    Mon âme est un pompeux spectacle, homme à homme. De quelque art égyptien plus que l’Egypte vieux, Trouvé dans quelque tombe au rite impénétrable Où s’est réduit le reste en poudre colorée. Et, quel qu’en soit le sens, son âge s’apparie A celui des pontifes autour de Dieu pressés, Alors que le savoir était si…

  • Pessoa: Don Fernando – infant de Portugal

    Dieu m’a donné son glaive, pour que je fasse Sa sainte guerre, ME sacrant Sien en honneur et en infortune Aux heures où un vent froid passe Par-dessus la froide terre. Il a posé les mains sur mes épaules, et doré Mon front de son regard; Et cette fièvre d’Au-delà, qui ME consume, Et cet…

  • Silburn (AGP:16) – poesia

    As impressões latentes e adormecidas que são a condição sine qua non da alegria sentida e que, como vimos, só despertam sob certas condições, não são despertadas no mesmo grau por toda poesia. A escola Dhvani distinguiu vários tipos de poesia: o mais baixo dificilmente merece o título de poesia; é chamado de “dira”, porque…

  • Garcin de Tassy (Attar) – A poesia filosófica persa

    Segundo os sufis afegãos, o vinho significa direção; sono, meditação nas perfeições divinas; perfume, a esperança do favor divino; o zéfiro, as explosões de graça; os beijos, os transportes de piedade. Os idólatras, os infiéis, os libertinos não são outros senão aqueles que possuem a verdadeira fé; seu ídolo é o criador, a taberna é…

  • Khayyam : Rubâ’iyât (extraits)

    Rabâ’ïs. On nous annonce un Paradis et des Houris, et qu’on trouvera là du vin, du lait, du miel. Donc on ne peut rester sans amante ni vin puisque fatalement nous finirons par là. De tous ces voyageurs sur cette longue route, qui donc est revenu pour dire son secret ? Au bout de ce…

  • poesia

    (gr. poiesis; lat. poesia; in. Poetry; fr. Poésie; al. Dichtung; it. Poesia). Forma definida da expressão linguística, que tem como condição essencial o ritmo. Podem-se distinguir três concepções fundamentais: 1) a poesia como estímulo ou participação emotiva; 2) a poesia como verdade; 3) a poesia enquanto modo privilegiado de expressão linguística. 1) A concepção de…

  • Antonio Machado (AMM) – la poésie est ce que les poètes font

    Il n’y a pas de meilleure définition de la poésie que celle-ci : « La poésie est ce que les poètes font. » Ne demandez pas au poète ce dont il peut s’agir. Car il ne vous répondra jamais. Le demandera-t-on aux professeurs de littérature ? Nous, nous vous répondrons, puisque nous sommes là pour…

  • Antonio Machado (Mairena) – la poésie est un dialogue de l’homme avec le temps

    On a déjà défini, en d’autres occasions, la poésie comme le dialogue de l’homme avec le temps, et on appelait « poète pur » celui qui parvenait à vider le sien pour se retrouver seul avec lui, ou presque seul; un peu comme converser avec le bourdonnement de ses propres oreilles, ce qui est la…

  • Antonio Machado (Mairena) – le poète chanterait-il sans l’angoisse du temps?

    Car le poète chanterait-il sans l’angoisse du temps, sans cette fatalité que les choses ne sont pas pour nous, comme pour Dieu, toutes simultanées, mais disposées en série et encartouchées comme des balles de fusil, pour être tirées l’une après l’autre? Que nous ayons à attendre que l’œuf cuise, que s’ouvre une porte ou qu’un…

  • Antonio Machado (Mairena) – Une certaine poésie se nourrit de superlatifs

    Une certaine poésie se nourrit de superlatifs. Le poète prétend élever son cœur jusqu’à le mettre hors du temps, dans le topos uranios («Le lieu céleste») des idées. Cette poésie, accompagnée parfois de l’émotion particulière produite par les superlatifs, peut être réellement poétique, tant que le poète n’atteint pas son but. Ce qui veut dire…