Wieger
O. — Chounn demanda à Tcheng : Le Principe peut-il être possédé ? — Tu ne possèdes pas même ton corps, dit Tcheng; alors comment posséderais-tu le Principe ? — Si moi je ne possède pas mon corps, fit Chounn surpris, alors à qui es-il ? — Au ciel et à la terre, dont il est une parcelle, répondit Tcheng. Ta vie est un atome de l’harmonie cosmique. Ta nature et son destin sont un atome de l’accord universel. Tes enfants et tes petits-enfants ne sont pas à toi, mais au grand tout, dont ils sont les rejetons. Tu marches sans savoir ce qui te pousse, tu t’arrêtes sans savoir ce qui te fixe, tu manges sans savoir comment tu assimiles. Tout ce que tu es, est un effet de l’irrésistible émanation cosmique. Alors, qu’est-ce que tu possèdes ? (Lie-Tzeu, 1)
Preciado Idoeta
«Shun preguntó a Zheng: “¿Es posible alcanzar el dao y poseerlo?”. Le contestó: “Si no posees ni tu propio cuerpo, ¡cómo vas a poseer el dao!” Shun le interrogó de nuevo: “Si mi propio cuerpo no me pertenece, ¿a quién pertenece entonces?”. Respondió: “Tu cuerpo es una forma configurada por el cielo y la tierra. Tampoco tú posees tu propia vida, que es una armónica producción del cielo y la tierra. Lo mismo que no te pertenece tu naturaleza y destino (xing ming), que son algo dispuesto por el cielo y la tierra. Ni tus hijos y nietos, que tan sólo te han sido confiados por el cielo y la tierra. Por eso el hombre camina sin saber adónde, se asienta sin saber en qué se apoya, se alimenta sin saber de qué. ¡Cómo vas a poder alcanzar y poseer el qi en perpetuo fluir del cielo y la tierra!”.»