Oetinger: L’âme est un feu

C’est un ensemble de différentes énergies et essences, qui au commencement sont rudes, ignées et volatiles, qui dans leur processus d’évolution deviennent douces, aimables et fixes. Les monades doivent naître instantanément, mais l’âme naît par moments successifs. Son point final ou terminus ad quem est une substance pure, corporelle et spirituelle (geist-leiblich) (…) L’âme est un feu qui court à l’intérieur de lui-même dans un sens giratoire et qui grandit sous l’action de la lumière supérieure du Verbe (…) D’après toute l’analogie de l’Écriture l’âme est un feu (…) Jean Baptiste dit que Jésus nous baptisera de l’Esprit-Saint et du Feu : il s’agit de quelque chose qui s’ajoute à l’âme. Le Saint Esprit, dans la mesure où il baptise l’âme de feu, est un feu saint et véritable ; et l’âme doit élever ce feu de l’âme à un état supérieur ; sinon il n’y aurait pas de rapport entre l’âme et le feu de l’Esprit (…) l’âme est vraiment un feu qui ne se consume pas, cf. Ezéchiell, 10.

Friedrich Christoph Oetinger (1702-1782)