Tousi: La pauvreté

On appelle pauvre celui qui n’a pas d’argent ou qui en possède moins qu’à sa suffisance. Dans la mystique, on appelle faqîr celui qui ne convoite ni l’argent ni les choses réputées nécessaires en ce monde : s’il touche de l’argent, il ne soucie pas de le conserver non par ignorance, incapacité, négligence ou par toute autre cause de cupidité (par exemple obtention de choses souhaitées) ou par désir de dignités ou de renom dans les largesses, ou parce qu’il redoute le châtiment infernal, ou parce qu’il aspire à une récompense en l’autre monde, mais au contraire par suite du peu d’attention qu’il accorde naturellement à l’argent ce qui est nécessaire pour progresser dans la voie de la vérité et pour s’appliquer à méditer auprès de Dieu. En vérité, cette pauvreté est une branche du renoncement. (Nacîr-od-Dîn Tousi, Awçaf, éd. Tehrân, 1306/1928, 3e section.)

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