Jeff Foster: une personne au centre…

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Dans ce livre, la possibilité est suggérée qu’il n’y a jamais que l’apparition actuelle de la vie, sans personne à la base qui pourrait échapper même si elles le voulaient. En effet, l’individu est simplement une autre apparition dans la pièce, pas quelque chose qui doit être accepté ou rejeté, transcendé ou refusé, mais quelque chose qui apparaît simplement, avec tous les autres spectacles, sons, odeurs, pensées et sentiments.

Ce message est si simple, si évident. L’individu (le chercheur, le malade, le faiseur de chandelier) apparaît simplement comme une autre partie du jeu de la vie. Et avec cela peut venir le désir d’échapper à la vie, mais cela aussi n’est qu’une autre apparition, une autre partie du récit.

Et tout cela est absolument parfait; rien de tout cela n’a besoin d’être accepté ou rejeté, transcendé ou refusé. La souffrance est bonne, la recherche d’une sorte d’illumination spirituelle ou de libération est une bonne chose, précisément parce qu’il n’y a personne là-bas à qui puisse arriver ou se produire telles choses en premier lieu. « Une personne au centre de tout cela » est juste une autre apparition, une autre croyance, une autre partie de l’histoire.

Mais ne vous méprenez pas, je ne dis pas que nous devrions nous débarrasser de nos croyances. Les croyances sont bonnes, et le besoin de destruction ou de transcendance des croyances serait une autre croyance de toute façon. Et ainsi, ce livre n’offrira pas à l’individu – c’est-à-dire, « vous » – de nouvelles croyances, et ne tentera pas non plus de détruire les présentes. Il ne faut jamais rien nier ou rejeter pour que la libération soit, car en ce moment, à mesure que la vie avance, il y a toujours libération et tout ce que nous faisons pour atteindre la libération est simplement égaré, mais néanmoins parfaitement acceptable.

Personne ne s’occupe déjà de ce spectacle, personne ne souffre déjà et personne ne désire déjà être libre. Il y a simplement l’apparition actuelle de tout cela. Simplement ceci, et rien de plus. C’est si simple, si évident.

Au-delà de la croyance ou de l’absence de tout cela, au-delà de tout ce que les mots pourraient affirmer, au-delà de tout ce qui existe, il y a toujours ceci, maintenant et pour toujours.


Et même la reconnaissance ou la compréhension intellectuelle de tout ce qui précède n’est pas nécessaire à la libération, comme on nous le dit si souvent. Aucun de ces mots n’a besoin d’être compris. il n’y a rien à « avoir », rien à transcender, rien à réaliser. Manque de compréhension, manque de « l’obtenir », manque d’accomplissement: ce sont des apparitions plus présentes dans le jeu de la vie, pas plus mauvaises ni meilleures que leurs contraires.

Et tous les contraires se démêlent en cela.


Original

In this book, the possibility is suggested that there is only ever the present appearance of life, with no indi-vidual at its core who could ever escape even if they wanted to. Indeed, the individual is merely another appearance in the play, not something that needs to be accepted or rejected, transcended or denied, but some-thing that simply appears, along with all the other sights, sounds, smells, thoughts and feelings.

This message is so simple, so obvious. The individual (the seeker, the sufferer, the candlestick maker) simply appears as another part of the play of life. And with it may come the desire to escape from life, but that too is merely another appearance, another part of the narrative.

And all of this is absolutely fine; none of it needs to be accepted or rejected, transcended or denied. Suffering is fine, seeking some sort of spiritual enlightenment or liberation is fine, precisely because there is nobody there that any of this happens for, or to, in the first place. “A person at the centre of it all” is just another appearance, another belief, another part of the story.

But don’t misunderstand me, I’m not saying we should get rid of our beliefs. Beliefs are fine, and the need for the destruction or transcendence of beliefs would just be another belief anyway. And so, this book will not offer the individual – that is, “you”- any new beliefs, nor will it attempt to destroy any present ones. Nothing ever needs to be denied or rejected for liberation to be, because in this moment, as life plays out, there is always already liberation, and anything we do to achieve liberation is simply misguided, but nonetheless perfectly acceptable.

Already nobody is running this show, already nobody is suffering and already nobody longs to be free. There is simply the present appearance of it all. Simply this, and nothing more. It’s so simple, so obvious.

Beyond belief or lack of it, beyond anything that words could ever state, beyond all beyonds, there is always this, now and forever.

And not even the recognition or intellectual understanding of any of the above is necessary for liberation, as so often we are told. None of these words need to be understood; there is nothing to “get”, nothing to transcend, nothing to be achieved. Lack of understanding, lack of “getting it”, lack of achievement: these are yet more present appearances in the play of life, no worse nor better than their opposites.

And all opposites unravel in this.

Índia