Wieger
F. Dans les écrits de Hoang-ti, il est dit : la substance qui se projette, ne produit pas une substance nouvelle, mais une ombre ; le son qui résonne, ne produit pas un son nouveau, mais un écho ; quand le néant de forme se meut, il ne produit pas un néant nouveau, mais l’être sensible. Toute substance aura une fin. Le ciel et la terre étant des substances, finiront comme moi ; si toutefois l’on peut appeler fin, ce qui n’est qu’un changement d’état. Car le Principe, de qui tout émane, n’aura pas de fin, puisqu’il n’a pas eu de commencement, et n’est pas soumis aux lois de la durée. Les êtres passent successivement par les états d’être vivants et d’être non-vivants, d’être matériels et d’être non-matériels. L’état de non-vie n’est pas produit par la non-vie, mais fait suite à l’état de vie (comme son ombre, ci-dessus). L’état de non-matérialité n’est pas produit par l’immatérialité, mais fait suite à l’état de matérialité (comme son écho, ci-dessus). Cette alternance successive, est fatale, inévitable. Tout vivant cessera nécessairement de vivre, et cessera ensuite nécessairement d’être non-vivant, reviendra nécessairement à la vie. Donc vouloir faire durer sa vie et échapper à la mort, c’est vouloir l’impossible. — Dans le composé humain, l’esprit vital est l’apport du ciel, le corps est la contribution de la terre. (L’homme commence par l’agrégation de son esprit vital avec les grossiers éléments terrestres, et finit par l’union du même esprit avec les purs éléments célestes. Quand l’esprit vital quitte la matière, chacun des deux composants retourne à son origine. De là vient qu’on appelle les (koei) morts, les (koei) retournés. Ils sont retournés en effet à leur demeure propre (le cosmos). Hoang-ti a dit : l’esprit vital rentre par sa porte (dans le Principe, voyez Lao-tzeu chap. 6 C et ailleurs), le corps retourne à son origine (la matière), et c’en est fait de la personnalité.
Preciado Idoeta
Dice el Huang di shu: «Al actuar la forma, no surge otra forma, sino una sombra; al actuar el sonido, no surge otro sonido, sino un eco; al actuar el vacío, no surge vacío, sino el ser». La forma tiene necesariamente un final. ¿Tienen un final el cielo y la tierra? Igual que nosotros, todo tiene un final. ¿Un final definitivo? No lo sabemos. ¿El dao tiene un final? El dao por su esencia no tiene principio. ¿Dejará de existir? El dao por su esencia no tiene fin. Lo que tiene vida, retoma a la no-vida; lo que tiene forma retorna al estado sin forma. Pero esa no-vida no es la no-vida esencial, ni ese estado sin forma es la no-forma esencial. Lo vivo, por ley, debe necesariamente tener un fin; lo que tiene un fin no puede dejar de tenerlo, al igual que lo que nace no puede dejar de nacer. De modo que caen en gran extravío, quienes aspiran a perpetuar su vida e impedir su definitiva extinción.
El espíritu pertenece al cielo (tiene naturaleza celestial); huesos y carne (el cuerpo) pertenecen a la tierra (tienen naturaleza terrenal). Lo que pertenece al cielo es limpio y fluido, lo que pertenece a la tierra, sucio y compacto. Cuando el espíritu abandona la forma (el cuerpo), cada uno regresa a su ser propio. Por eso se los llama «gui». «Gui», es decir, retomados, porque han retomado a su verdadera morada (a su origen). Dice el Emperador Amarillo:
«El espíritu entra en su morada, el cuerpo retoma a su raíz.
¿qué puede ya quedar de mí?»