Original
Ce qu’il faut comprendre, c’est que la nature divine implique la manifestation, la création, l’objectivation, l’ « autre-que-Soi », et que cette projection implique l’imperfection, donc le mal; l’ « autre-que-Dieu » ne peut être parfait, Dieu seul étant bon.
Cette bonté, Dieu la projette dans sa manifestation, qui implique l’imperfection en raison de l’éloignement séparatif. Dieu ne veut jamais directement le mal, mais il l’accepte en tan qu’il manifeste, par nécessité métaphysique, le monde la « projection » de lui-même voulue par son infinité; le mystère, ce n’est pas le mal, mais l’infinité. La Personne divine ne veut directement le mal que par justice, à titre de rétablissement d’équilibre; la possibilité du mal ne vient pas de la Personne de Dieu, mais de l’infinité de sa nature. Ce mystère de l’infinité qui se contredit, les Védantins l’expriment en disant que Mâyâ est sans origine. (Frithjof Schuon, Perspectives spirituelles et faits humains)
Cutsinger
What has to be understood is that the divine nature implies manifestation, creation, objectification, the “other-than-Self”, and that this projection implies imperfection, hence evil; the “other-than-God” cannot be perfect, God alone being good.
God projects this goodness into His manifestation, which implies imperfection because of remotion. God never directly wills evil, but He accepts it to the extent that it manifests the world by metaphysical necessity: the “projection” of Himself willed by His infinity; the mystery is not in evil but in infinity. The divine Person directly wills evil only by way of justice, for reestablishing equilibrium; the possibility of evil does not come from the Person of God but from the infinity of His nature. The Vedantists express this mystery of infinity by saying that Maya is without origin.