Schuon: l’immanence

La perspective d’immanence part elle aussi de l’axiome que Dieu seul possède et les qualités et la réalité ; mais sa conclusion est positive et participative, c’est-à-dire qu’on dira que la beauté d’une créature – étant de la beauté et non son contraire – est nécessairement celle de Dieu, puisqu’il n’y en a pas d’autre ; et de même pour toutes les autres qualités, sans oublier, à leur base, le miracle de l’existence. La perspective d’immanence n’anéantit pas – comme celle de transcendance – les qualités créaturielles, au contraire elle les divinise, si l’on peut s’exprimer ainsi.

Frithjof Schuon