Heaven and Earth are ruthless;
To them the Ten Thousand things are but as straw dogs .
The Sage too is ruthless;
To him the people are but as straw dogs.
Yet Heaven and Earth and all that lies between
Is like a bellows
In that it is empty, but gives a supply that never fails.
Work it, and more comes out.
Whereas the force of words is soon spent.
Far better is it to keep what is in the heart.
A. Le ciel et la terre ne sont pas bons, pour les êtres qu’ils produisent, mais les traitent comme chiens de paille.
B. A l’instar du ciel et de la terre, le Sage n’est pas bon pour le peuple qu’il gouverne, mais le traite comme chien de paille.
C. L’entre‑deux du ciel et de la terre, siège du Principe, lieu d’où agit sa vertu, est comme un soufflet, comme le sac d’un soufflet dont le ciel et la terre seraient les deux planches, qui se vide sans s’épuiser, qui se meut externant sans cesse.
D. C’est là tout ce que nous pouvons entendre du Principe et de son action productrice. Chercher à détailler, par des paroles et des nombres, serait peine perdue. Tenons‑nous‑en à cette notion globale.
Le ciel et la terre sont inhumains ; ils traitent les dix mille êtres comme des chiens de paille [du sacrifice].
Les Saints sont inhumains ; ils traitent le peuple comme des chiens de paille.
L’espace entre le ciel et la terre, comme il ressemble à un soufflet de forge ! Vidé, il n’est pas épuisé ; mis en branle, il produit de plus en plus.
Une quantité de mots est vite épuisée. Mieux vaut conserver le [juste] milieu.
Le ciel et la terre sont-ils sans beauté ? alors les dix mille êtres sont vides. L’homme parfait est-il sans beauté ? alors les cent familles sont vides. Le ciel et la terre sont réguliers : comment les hommes agissent-ils irréguliers ? Ils sont vides, et ne le savent pas ; ils s ’agitent, et en s ’agitant s ’éloignent. Ils bavardent, et en bavardant se trompent. Ainsi n’est pas celui qui tait sa pensée dans son cœur.
O Tao não toma partido;
dá nascimento tanto ao bem quanto ao mal.
A Mestre não toma partido;
acolhe tanto santos quanto pecadores.
O Tao é como um fole:
está vazio no entanto infinitamente capaz.
Quanto mais o usas, mais produz;
quanto mais falas dele, menos o compreendes.
Firme-se ao centro.