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Waley
Fine weapons are none the less ill-omened things.
(People despise them, therefore,
Those in possession of the Tao do not depend on them.)
That is why, among people of good birth,
In peace the left-hand side is the place of honour,
But in war this is reversed and the right-hand side is the place of honour.
(Weapons are ill-omened things, which the superior man should not depend on.
When he has no choice but to use them,
The best attitude is to retain tranquil and peaceful.)
The Quietist, even when he conquers, does not regard weapons as lovely things.
For to think them lovely means to delight in them,
And to delight in them means to delight in the slaughter of men.
And he who delights in the slaughter of men
Will never get what he looks for out of those that dwell under heaven.
(Thus in happy events,
The left-hand side is the place of honour, in grief and mourning,
The right-hand is the place of honour.
The lieutenant general stands on the left,
While the supreme general stands on the right,
Which is arranged on the rites of mourning.)
A host that has slain men is received with grief and mourning;
He that has conquered in battle is received with rites of mourning.
Wieger
A. Les armes les mieux faites, sont des instruments néfastes, que tous les êtres ont en horreur. Aussi ceux qui se conforment au Principe, ne s’en servent pas.
B. En temps de paix, le prince met à sa gauche (la place d’honneur) le ministre civil qu’il honore ; mais même en temps de guerre, il met le commandant militaire à sa droite (pas la place d’honneur, même alors qu’il est dans l’exercice de ses fonctions).
Les armes sont des instruments néfastes, dont un prince sage ne se sert qu’à contre cœur et par nécessité, préférant toujours la paix modeste à une victoire glorieuse.
Il ne convient pas qu’on estime qu’une victoire soit un bien. Celui qui le ferait, montrerait qu’il a un cœur d’assassin. Il ne conviendrait pas qu’un pareil homme règne sur l’empire.
C. De par les rits, on met à gauche les êtres fastes, et à droite les êtres néfastes. (Or quand l’empereur reçoit ensemble les deux généraux,) le général suppléant (qui n’agit qu’à défaut du titulaire et qui est par conséquent moins néfaste) est placé à gauche, tandis que le général commandant est mis à droite, c’est à dire à la première place selon les rits funèbres, (la place du conducteur du deuil, du chef des pleureurs). Car à celui qui a tué beaucoup d’hommes, incombe de les pleurer, avec larmes et lamentations. La seule place qui convienne vraiment à un général vainqueur, c’est celle de pleureur en chef, (conduisant le deuil de ceux dont il a causé la mort).
Duyvendak
En effet, c’est précisément parce que les armes sont des instruments de malheur, et qui répugnent sans doute aux êtres, que celui qui possède la Voie ne s’en occupe pas.
L’homme noble, chez lui, considère la gauche comme la place d’honneur ; mais quand il porte des armes, il con-sidère la droite comme la place d’honneur.
Les armes sont des instruments de malheur, et non pas des instruments de l’homme noble. Il s’en sert contre son gré, et met au premier rang le calme et le repos.
Même s’il est victorieux, il ne le trouve pas beau.
S’il le trouvait beau, il prendrait plaisir à faire mourir les hommes.
Or, celui qui se plaît à faire mourir les hommes ne peut pas réaliser sa volonté dans le monde.
Dans les circonstances fastes, on considère la gauche comme la place d’honneur. Dans les circonstances néfastes, on considère la droite comme la place d’honneur. Le général en second occupe la gauche ; le général en chef occupe la droite. Cela signifie qu’ils sont placés selon les rites funèbres. Le carnage de masses humaines est pleuré avec des lamentations ; après une victoire militaire, on est placé selon les rites funèbres.
Matgioi
Les chefs que la Voie aide ne publient pas leurs talents. Les êtres sont peut-être mauvais ; alors voici qu ’il y a la Voie ; il n’y a pas d’endroit où elle ne soit. Les hommes qui sont droits adorent la gauche ; ceux qui se servent des armées adorent la droite. Quand on a des armées, il ne faut pas publier leur force ; non, il ne faut pas publier les forces : ce qui n ‘est pas avantageux, on ne doit pas le faire. – La langue et l’intelligence sont en premier préférables. Les bonnes actions prennent la gauche ; les mauvaises actions prennent la droite. Les hauts chefs miséricordieux prennent la gauche ; les hauts chefs orgueilleux prennent la droite. Leur parole peut donner la mort en tous endroits. Ils tuent une grande foule d’hommes, pensant que ces hommes ne sont pas de leur sang. Mais le Ciel les frappera de même, et parce qu’ils ont donné la mort en tous endroits.
Haven
As mais belas armas são engenhos de mau agouro, todos os seres têm horror a elas.
Quem possui o Tao com elas não se compraz.
Em tempos de paz, o lugar de honra fica à esquerda do sábio príncipe.
Em tempos de guerra, à direita.
As armas são engenhos de mau agouro, e não instrumentos para o sábio príncipe.
Em caso de uma eventual necessidade, ele não pode estar desprovido delas, mas sempre coloca a paz e a calma acima de tudo.
Uma vitória não é um bem.
Quem assim a considerasse teria prazer em matar os homens.
Quem tivesse prazer em matar os homens não poderia bem dirigir o Império.
Nos eventos felizes, o lugar de honra fica à esquerda.
Nos eventos funestos, à direita.
O lugar do ministro é à esquerda do príncipe, o lugar do general é à direita, o lugar de honra nos ritos fúnebres.
Quem matou muitos homens deverá chorá-los.
Assim, o general vencedor ocupa seu lugar como se conduzisse o funeral daqueles que matou.
Mitchell
As armas são os instrumentos da violência,
todo homem decente as detesta.
As armas são os instrumento do medo;
um homem decente as evitará exceto na necessidade mais calamitosa
e, se compelido, as usará somente como máxima restrição.
Paz é o valor mais alto.
Se a paz tiver sido ameaçada como se pode estar contente?
Seus inimigos não são demônios,
mas seres humanos como ele mesmo.
Ele não lhes deseja mal pessoal.
Nem se regozija na vitória.
Como poderia regozijar-se na vitória e deliciar-se na matança de homens?
Ele entra na batalha gravemente, com tristeza e com grande compaixão,
como se tivesse atendendo a um funeral.
Legge
Now arms, however beautiful, are instruments of evil omen,
hateful, it may be said, to all creatures. Therefore they who have
the Tao do not like to employ them.
The superior man ordinarily considers the left hand the most
honourable place, but in time of war the right hand. Those sharp
weapons are instruments of evil omen, and not the instruments of the
superior man;–he uses them only on the compulsion of necessity. Calm
and repose are what he prizes; victory (by force of arms) is to him
undesirable. To consider this desirable would be to delight in the
slaughter of men; and he who delights in the slaughter of men cannot
get his will in the kingdom.
On occasions of festivity to be on the left hand is the prized
position; on occasions of mourning, the right hand. The second in
command of the army has his place on the left; the general commanding
in chief has his on the right;–his place, that is, is assigned to him
as in the rites of mourning. He who has killed multitudes of men
should weep for them with the bitterest grief; and the victor in
battle has his place (rightly) according to those rites.