Fernando Pessoa – J’entends, comme si le parfum

J’entends, comme si le parfum
des fleurs m’avait éveillé…
C’est un air – tout un parterre
d’influence et de déguisement.

Impalpable souvenir,
sourire de personne,
avec cette espérance
qui manque à l’espérance même.

Qu’importe, si sentir
est ne se point connaître ?
J’entends, et je sens sourire
ce qui en moi est sans désir.

Fernando Pessoa (1888-1935)