Chaque religion est un monde à part, mais plus particulièrement lorsqu’elle est essentiellement initiatique. C’est-à-dire qu’une religion composée de mystères, dans la connaissance desquels on s’élève par degrés, est une sorte de nouvelle région par laquelle l’âme se transforme.
C’est éminemment vrai de la FM (Franc-maçonnerie) qui est la seule religion moderne de type purement initiatique. Chez d’autres, les degrés sont des états d’émotion ; il y a des états de compréhension, et ils le sont encore pour le profane, s’il parvient — car ce n’est pas impossible — à entrer, par son propre fil, dans le labyrinthe de ses secrets.
C’est, en effet, une nouvelle vie, et une nouvelle âme, que l’on gagne au contact de ces mystères, et le mode, le type, la forme de cette nouvelle vie, ne peuvent être exposés ou expliqués, car comme c’est la vie elle-même , et non proprement une idée, elle n’est pas transmissible verbalement, pas même par des mots qui expriment clairement ses mystères, si de tels mots devaient, ou même pouvaient, être dits ou écrits.
Les diplômes sont essentiellement des états; s’ils ne le sont pas, ils ne sont rien.
Les degrés d’initiation représentent des états de connaissance qui sont simultanément des états de vie.
Les premiers degrés sont des degrés de probation, les deuxièmes degrés d’interprétation, les troisièmes degrés de compréhension, les quatrième et dernier degrés de réintégration (intégration). Dans la voie maçonnique, ces quatre types de degrés sont parfaitement divisés, sauf que les derniers, comme les troisièmes dans une certaine mesure, en sont déjà extérieurs, bien qu’il en soit le chemin.
C’est ce que, dans le symbolisme de l’alchimiste, est désigné par les quatre états du Grand Œuvre — la putréfaction, puisque l’initié doit mourir à lui-même, ou plutôt mourir à lui-même.