Le mental subit tous ces changements ; voilà une constatation qui est à la portée de tous. Or, en raison même de sa nature inconstante, le mental est un objet de perception. Le véritable sujet est toujours la Conscience ; c’est elle, en effet, qui perçoit le mental, car elle enregistre les diverses modifications qui affectent ce dernier. La Conscience perçoit tous ces états parce qu’elle est, elle-même, une unité, et, bien que ces états soient, par nature, distincts les uns des autres, ils se trouvent reliés les uns aux autres par leur substrat commun : la pure Conscience (cit) ou le Soi (âtman).
Pour cette Conscience, il n’est ni lever, ni coucher ; jamais elle ne croit; jamais non plus elle ne décroît ; elle brille toujours de son propre éclat, et, sans le secours d’une lumière étrangère, elle illumine tout ce qui est perçu en tant qu’objet1.